
Le massacre des bisons d’Amérique du Nord
Quand Christophe COLOMB (1492) découvre le nouveau Monde, les bisons vivent sur tout le territoire de l’Amérique du Nord, seulement limités dans leur extension par les étendues glacées du Grand Nord et les déserts torrides du sud. Le troupeau est estimé à 70 millions de têtes. Découvrez en images l'histoire du massacre des bisons en Amérique du nord.

Leurs seuls ennemis naturels sont les loups et les Indiens. Ceux-ci chassent le bison à pied à l’arc où à la lance. La population Indienne pour toute l’Amérique du Nord est d’environ un million d’individus. Le bison était leur centre de vie, leur fournissant nourriture, vêtements, abri et une grande partie de leur culture.
Le mode de vie des Indiens des Plaines était centré sur le bison et, au début du 19é siècle, presque tout ce que les tribus des Plaines utilisaient dérivait encore de cet animal. L’alimentation à base de viande, la peau servant à l’habitat, aux vêtements, aux objets utilitaires et à l’artisanat, tout dépendait de la chair, de la fourrure, des os, de la peau, des tendons et des cornes de l’animal
Il n’est de ce fait pas étonnant que le bison ait eu une place centrale dans les cérémonies et la religion car sa présence était déterminante pour la vie des Indiens.

L’EXTERMINATION
Dès le XVIIIe siècle les colons de Virginie et de Pennsylvanie abattent des milliers de bisons parce qu’ils détruisent leurs clôtures et dévastent leurs champs.

Au 19è siècle le massacre s’organise ; le but de ce carnage est d’occuper des milliers d’hommes désœuvrés par la fin de la guerre de sécession. Mais l’objectif principal de l’extermination du bison est celle des indiens. De 1870 à 1875, il a été tué 12,5 millions de bisons officiellement recensés par la vente de leurs peaux.

Entre 1872 et 1874 les chasseurs professionnels de bisons basés à Dodge City organisèrent des battues anéantissant des troupeaux entiers de la réserve Cheyenne-Arapaho.




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De 1870 à 1875, il a été tué 12,5 millions de bisons. |
La chasse par les blancs s'intensifie, les troupeaux sont décimés petit à petit. On chasse le bison pour sa peau, pour protéger des zones agricoles, mais surtout pour s’attaquer aux nations amérindiennes en les privant d’une source de nourriture et de matières premières essentielles.
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Les chasseurs professionnels de bisons organisèrent des battues anéantissant des troupeaux entiers. |
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La chasse par les blancs s'intensifie, les troupeaux sont décimés petit à petit. |
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On chasse le bison pour sa peau. |


Alors que les Américains se déplaçaient de plus en plus vers l’ouest des États-Unis dans les années 1800 la chasse au bison s’est développée dans des proportions extrêmes, non seulement sa viande et sa fourrure se vendaient pour un bon prix, mais le gouvernement encourageait son abattage comme un moyen de déplacer et affamer les Indiens qui en dépendaient pour se nourrir.
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Avec l'arrivée des pionniers, des chasseurs et des trappeurs, presque tous les grands troupeaux de bisons furent rapidement décimés. |
En 30 ans, le cheptel de 70 millions de têtes était descendu, en 1889, à 1091 bisons américains vivant dans le monde. Le but était atteint ; leurs principales raisons de vivre anéanties, les indiens se rendent et finissent comme les derniers bisons dans des réserves.
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Dans le bison tout était utilisé... |
Les prairies qui s'entendaient a perte de vue dans le Mid-Ouest étaient les terres de chasse des Sioux. Ces tribus nomades, dont les coiffes de plumes et les vêtements décorés de perles sont devenus les symboles même des amérindiens d'Amérique, dépendaient alors entièrement de cet animal pour leur survie. Les bisons étaient alors nombreux et parcouraient les plaines aux horizons illimités. Tout était utilisé, sa viande bien sûr, mais aussi la peau pour confectionner les tipis, des couvertures, des boucliers, des mocassins, des sacs, etc. Les tendons servaient de fil à coudre et de cordes d'arc. Des cuillères étaient faites avec les cornes et la colle avec les sabots. Rien n'était gâché, même le crâne servait dans les cérémonies religieuses. Avec l'arrivée des pionniers, des chasseurs et des trappeurs, presque tous les grands troupeaux de bisons furent rapidement décimés. Abattus par centaine de milliers pour leurs peaux, pour le sport (comme l'a illustré William Cody alias Buffalo Bill) voir seulement pour leur langue, ces massacres mettaient en péril la survie même des amérindiens.
"Quand le bison était abondant, nous étions libres, ce furent les bonnes années. Bien que les troupeaux de bisons ne couvrent plus les grandes plaines, nous nous en souviendrons longtemps." Ainsi parlait Red Oak, le vieux chef Sioux.
En 1889, il ne restait que 550 bisons aux USA, une loi fut donc adoptée pour les protéger. Aujourd'hui, il y a plus de 150.000 bisons sauvages aux Etats-Unis et au Canada. Certaines tribus du Dakota Nord et Sud ont même acquis leurs propres troupeaux de Buffalo. Le bison fait maintenant à nouveau parti de l'Ouest américain. On y voit des troupeaux de plus en plus grands.
De nombreuses fermes élèvent du bison à cause de la robustesse de l'animal et plus particulièrement sa résistance aux grands froids, sa chair de plus en plus appréciée des consommateurs.
De nombreuses fermes élèvent du bison à cause de la robustesse de l'animal et plus particulièrement sa résistance aux grands froids, sa chair de plus en plus appréciée des consommateurs.
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Chasse au bison en Russie |
Les bisons ont été tout près de l’extermination vers la fin du XIXème siècle, alors qu’on ne comptait plus que quelques 400 bêtes. Heureusement, en 1894, une loi américaine interdit la chasse du bison.
Aujourd’hui, l’espèce est totalement sauvée et sa population s’agrandit d’année en année, on compte environs 350 000 têtes en Amérique du Nord.
Sources : 1, 2, 3, 4
Très bel article dont je me suis permis cette nuit de poster votre lien sur les Moutons Enragés + un extrait du texte,en invitant les lecteurs à venir voir l'article complet
RépondreSupprimerle forum des ME sur
le Débarquement du 6 Juin
le rapport
notre extermination ne les tente elle pas comme celle des indiens et des bisons